En 1889, Paris célèbre le centenaire de la Révolution française avec une Exposition universelle sur le Champ-de-Mars. C’est à cette occasion que l’on commande à Gustave Eiffel une tour métallique qui marquera à jamais le paysage parisien : la tour Eiffel.

Parmi les nombreux pays invités, la Norvège installe plusieurs petits pavillons en bois, typiques de son architecture traditionnelle. L’un d’eux abrite un stand dédié aux missions évangéliques norvégiennes. À la fin de l’exposition, la Norvège choisit de ne pas rapatrier ce charmant édifice et en fait don à l’Église réformée de France.

À cette époque, une petite communauté protestante existe à Ville-d’Avray. En quête d’un lieu de culte, elle accepte ce cadeau inattendu. La chapelle est alors démontée puis reconstruite sur un terrain de l’avenue Balzac, autrefois occupé par des vignes. Les travaux sont financés par les dons des fidèles.

À l’origine, l’édifice est modeste : une simple salle rectangulaire de 40 places. En 1950, on lui ajoute une petite abside arrondie servant de chœur, ce qui lui donne sa silhouette actuelle et permet d’accueillir jusqu’à 60 personnes.

Aujourd’hui encore, cette chapelle de bois est le lieu de rassemblement des communautés protestantes de Ville-d’Avray, Sèvres et Meudon.

Toute discrète qu’elle soit, cette petite chapelle venue du froid est, avec la tour Eiffel, l’un des très rares témoins encore debout de l’Exposition universelle de 1889.

Texte : Dominique Claudius-Petit - les Amis du musée
Comédien : Boris de Mourzitch
Dessin de Seb James